La transition vers l'entreprise durable ne se fera pas au cours du mandat d'un seul PDG. Pour parvenir à l'ampleur de la transformation nécessaire, les organisations doivent développer un vivier de dirigeants ayant les compétences nécessaires pour continuer à faire avancer le programme de durabilité au cours de la prochaine décennie et au-delà.
Dans le monde entier, nous constatons que les organisations développent un vivier de dirigeants prometteurs qui ont une expérience significative dans la gestion des stratégies de développement durable. Ce n'est pas le cas en France. Au cours des deux dernières années, seuls 22 % des dirigeants de demain ont occupé au moins trois postes de responsabilités professionnelles liées à l'amélioration des résultats environnementaux et sociaux, ce qui est nettement inférieur à la moyenne mondiale (40 %).
Progrès anticipés par force motrice de la stratégie de durabilité
Pourcent indiquant beaucoup de progrès ou progrès significatifs
Notre étude montre que les marchés BRIC et les États-Unis sont nettement plus avancés dans la préparation des forces de durabilité de leurs futurs cadres. L'Inde est en tête, avec 70 % des dirigeants de demain ayant assumé au moins trois postes de responsabilité en matière de développement durable au cours des deux dernières années, suivie par le Brésil (58 %), les États-Unis (53 %) et la Chine (33 %).
En Europe, l'Espagne (36%), le Royaume-Uni (29%) et l'Allemagne (26%) sont tous en avance sur la France pour ce qui est d'exposer la prochaine génération de dirigeants aux expériences dont ils auront besoin pour bénéficier de titres de compétences en matière de durabilité.
Les dirigeants de demain en France sont en retard par rapport à leurs homologues mondiaux et ce, pour toutes formes de responsabilités professionnelles.
Au cours des deux dernières années, vos responsabilités professionnelles ont-elles inclus l'une des manières suivantes d'améliorer les résultats environnementaux et sociaux ?
Plus particulièrement, ils ne profitent pas des opportunités importantes de créer ou de repenser des produits ou des prestations pour réduire l'impact environnemental ou créer un impact social positif. Il s'agi d'expériences qui seront sans doute critiques pour intégrer la durabilité au cœur de l'entreprise. Seuls 12 % des leaders de demain en France déclarent avoir une expérience spécifique dans ce domaine, contre 25 % chez leurs homologues internationaux.
En fin de compte, les dirigeants de demain constituent une cohorte indispensable pour améliorer les performances environnementales et sociales des organisations. Les PDG et les membres des conseils d'administration en France doivent désormais s'efforcer d'identifier les futurs cadres qui sont passionnés par la durabilité, puis de les exposer aux expériences dont ils ont besoin pour développer leurs compétences en matière de durabilité. Si aucune mesure n'est prise, les organisations de demain pourront être confrontées à une pénurie de dirigeants possédant les aptitudes et les compétences nécessaires pour être compétitifs à l'échelle mondiale.
Mesures à prendre
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Les cadres supérieurs et les employés français sont-ils d'accord sur les principales problématiques de durabilité à résoudre?
En France, les dirigeants considèrent toujours le développement durable comme une menace pour la réputation qu'il faut gérer, plutôt que comme un levier de création de valeur.
Les organisations françaises doivent faire davantage pour aider leurs cadres en devenir à développer leurs compétences en matière de durabilité.